Alors que le revenu total1 des femmes est toujours de près d'un quart inférieur à celui des hommes, la pandémie affecte négativement - et davantage - la carrière, le niveau de stress et la santé mentale des travailleuses au pays
TORONTO, le 8 mars 2021 /CNW/ - Un nouveau sondage d'ADP Canada et Leger montre que l'égalité salariale demeure un défi persistant pour les organisations canadiennes. L'enquête révèle en outre que la pandémie pèse différemment sur les femmes et les hommes, en particulier les mères en emploi, en ce qui concerne l'avancement de carrière, les niveaux de stress et la potentialité à rechercher un nouvel emploi.
Si la limitation des options en matière d'école et de garde d'enfants ont mis à rude épreuve l'ensemble des parents en emploi, les données de l'enquête montrent que les mères ont été plus fortement touchées. La moitié des mères en emploi (50 %) ont ainsi déclaré avoir subi des niveaux de stress disproportionnellement élevés en raison de la conciliation entre le travail et la garde des enfants durant la pandémie, contre 40 % de leurs homologues masculins. Les travailleuses ont également signalé un impact plus important en matière de santé mentale, 45 % ayant déclaré que travailler pendant la pandémie avait eu une incidence négative sur leur santé mentale, contre 37 % des hommes.
« En ces temps difficiles, il est crucial que les organisations canadiennes ne perdent de vue ni les enjeux femmes-hommes, ni le fait que les exigences inhérentes au travail à la maison peuvent affecter les groupes sociaux de manières différentes, explique Natalka Haras, conseillère juridique chez ADP Canada. Les dirigeants devraient faire preuve d'empathie et de compassion au travail afin de s'assurer que leurs employés - en particulier les mères en emploi - disposent des mécanismes de soutien nécessaires pour leur permettre de s'épanouir. »
La parité et l'égalité salariales demeurent des enjeux majeurs pour les travailleuses au pays, prêtes à trouver de nouveaux emplois
Les résultats de l'enquête, qui se basent sur des montants autodéclarés, montrent que le revenu total des femmes est toujours de 23 % inférieur à celui des hommes (salaire avant impôt et autres rémunérations compris). Les salaires avant impôt des femmes demeurent de 21 % inférieurs à ceux des hommes, tandis que c'est au niveau des rémunérations additionnelles variables, telles que les primes, l'intéressement aux bénéfices ou les accords sur l'équité, que la disparité éclate : les travailleuses canadiennes ont gagné 43 % de rémunérations additionnelles en moins que les hommes en 2020. Bien que ces résultats soulignent une légère amélioration comparativement à ceux recueillis l'année dernière - les femmes ayant rapporté gagner 24 % de salaire et 57 % de rémunérations additionnelles en moins en 2019 - il n'en reste pas moins que les employeurs ont encore du travail à faire pour garantir une rémunération équitable à tous les employés.
Incidence sur l'avenir du travail : les jeunes travailleurs sont engagés aujourd'hui, pour des lieux de travail plus égalitaires demain
Compte-tenu des écarts de rémunération continuels entre les femmes et les hommes, il n'est alors pas surprenant que les femmes en emploi soient moins susceptibles de penser que la parité soit une priorité pour leur organisation (69 % comparativement à 78 % des hommes). Les résultats de l'enquête révèlent également que les jeunes travailleurs (les 18-34 ans) sont plus engagés que les autres groupes d'âge en ce qui concerne les questions d'équité salariale et d'égalité au Canada, et sont plus disposés à quitter une organisation qui n'appuierait pas les pratiques de rémunération équitable. La moitié (50 %) des répondants âgés de 18 à 34 ans déclarent en effet qu'ils quitteraient leur organisation s'ils découvraient qu'un collègue de même statut, mais de sexe différent, recevait une rémunération plus élevée, comparativement à seulement 37 % pour les deux autres cohortes d'âge.
« Le fait que les femmes soient plus susceptibles de chercher un nouvel emploi en raison de la pandémie et que les jeunes travailleurs soient plus disposés à quitter les organisations qui ne pratiquent pas une rémunération équitable, indique que les attentes augmentent en ce qui concerne la capacité des employeurs canadiens à aborder les questions relatives aux genres - que cela soit lié aux problèmes persistants d'écart salarial ou au poids croissant d'un certain nombre de facteurs inhérents à la pandémie, déclare madame Haras. Une communication continue et transparente, la réassurance des employés et des options de travail flexibles permettront aux employeurs de davantage soutenir, attirer et retenir les travailleurs, réduisant ainsi le risque de fuite. »
Résultats supplémentaires :
Constatations relatives à la compensation
Perceptions des problématiques liées au genre selon l'âge
Résultats régionaux
Ontario
Québec
Colombie-Britannique
Alberta
Prairies (Manitoba et Saskatchewan)
Canada atlantique
Méthodologie du sondage
Un sondage en ligne auprès de 1 001 travailleurs canadiens (y compris ceux qui travaillent à temps plein et à temps partiel) a été réalisé entre le 9 et le 15 février 2021, à l'aide du panel en ligne de Leger. À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille a une marge d'erreur estimée de + / - 3,1 %, 19 fois sur 20.
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1 Le revenu total représente à la fois le salaire et les autres rémunérations. L'écart de revenu entre les hommes et les femmes est calculé en comparant le salaire moyen avant impôt des hommes et des femmes en emploi ainsi que les rémunérations additionnelles totales (primes, participation aux bénéfices, accords d'équité, etc.) sur l'année 2020. Ils sont collectés sur la base de chiffres autodéclarés. En 2020, les femmes gagnaient 21 % de salaire de moins et 43 % de rémunérations additionnelles en mois, ce qui fait un écart de 23 % dans le revenu total. |
SOURCE ADP Canada Co.